Ces jours-ci, c’est un classique
de la SF que j’ai lu… Ou plutôt, l’auteur en est un classique mais Le Guérisseur de Cathédrales n’est pas
vraiment son plus célèbre ouvrage. En fait, sa renommée est due à des histoires
telles que Le Maître du Haut-Château,
ou encore Les Androïdes rêvent-ils de
Moutons Electriques, qui fut l’une
des inspirations du film Blade Runner, rien que ça !
Philip Kindred Dick est mort en 1982 à l’âge de 53 ans. Citoyen des
USA, il prend des amphétamines pour s’aider à écrire et sa vie de famille en
pâtira. La noirceur de ses derniers romans, dit-on, reflète la détresse dans
laquelle il aurait vécu ses dernières années… Ce que je veux bien croire, à la
lecture de cette œuvre-ci. Pourtant, il faut reconnaître aussi l’imagination plus
que débordante dont il fait preuve – et je pense que ceci n’est pas dû qu’à la
drogue, au vu de la cohérence de tous les détails avec l’histoire… Bref, ce
génie, bien des gens l’avaient repéré avant moi.
Sachant
cela, il fallait bien que je m’essaie à lire ses écrits un de ces quatre. Il
faut croire que la vie est bien faite puisque je suis tombée sur Le Guérisseur
de Cathédrales dans un vide-grenier, par hasard – à moins que le hasard
n’existe pas…
Le Guérisseur de Cathédrales
(ou dans son titre original Galactic
Pot-Healer) raconte l’histoire torturée d’un pauvre homme à qui il ne reste
plus que son talent inutilisé : réparer des poteries. Sa femme est partie,
il n’a presque pas d’argent, il vit dans un triste et minuscule appartement et
depuis quelques mois… Plus personne ne lui apporte de poteries à réparer. Ou
plutôt… A soigner, comme il aime à le
dire.
Sur une autre planète, une entité
est cependant intéressée par ses talents et va bouleverser le cours de cette
morne existence en lui proposant un
travail mystérieux et bien rémunéré… Guérir une cathédrale !
Ce que j’ai apprécié dans ce
livre, c’est d’abord l’atmosphère noire et pourtant mouvante comme une locomotive, qui fait avancer malgré
les difficultés le personnage principal en lequel on peut si facilement s’identifier :
Joe doute de lui, de ses capacités, il a cette petite voix dans sa tête qui lui
fait tous ces reproches que l’on se fait tous les jours, cette innocence par
rapport aux grands de ce monde et qui décident pour tous, aussi. Et puis, il
est touché par l’amour sans s’en rendre compte, par l’excitation d’un ailleurs
pour lequel nous n’aurions personnellement pas eu le courage d’aller…
Ce livre était autant un voyage vers une autre galaxie qu’un
voyage intérieur, une sorte de métaphore de nos vies avec des détails et
couleurs multiples que, il faut l’avouer, j’aurais été incapable de créer
moi-même… Et c’est là tout le génie de Philip K. Dick !
Je ne vous en raconte pas plus
sur l’histoire, je vous laisse la découvrir vous-même un de ces quatre. Je
pense que je me procurerai d’autres livres de cet auteur, tellement c’était
facile à lire (non, l’écriture de Philip K. Dick n’est absolument pas obscure,
c’est fluide et entraînant !). Je vous encourage à me parler de ceux que
vous avez lu si c’est le cas, car il y a
tellement de choix que je ne sais lequel choisir…
Ah
oui, dernier petit détail, la préface.
Je ne lis pas souvent la préface,
c’est ennuyeux. Vous la lisez, vous ? Bah moi, j’ai essayé pour ce bouquin avant
de commencer : l’auteur de la préface a
dévoilé la fin de l’histoire. La chute. Ce pourquoi on lit un roman jusqu’au
bout, parfois. GRRRR !!!!!
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